L’organisation est un des angles de recherche privilégiés pour analyser les partis politiques, leur fonctionnement, les relations avec la base, la gestion du recrutement des représentants dans les institutions, etc. La plupart des études prennent comme point (unique) de référence la politique circonscrite au niveau national (Katz & Mair, 2009, 753-754). Or, dans un monde de plus en plus global, il n’y a plus de superposition entre la juridiction territoriale de l’État et les droits (électoraux) de ses citoyens (Lafleur, 2016). Dès lors, si nous prenons en considération la définition classique du parti en tant qu’« ensemble de communautés, une réunion de petits groupes disséminés à travers le pays (sections, comités, associations locales, etc.) liés par des institutions coordinatrices » (Duverger 1951, ed. 1992 : 34), le processus de déterritorialisation de la citoyenneté (et des droit y associés) a potentiellement des conséquences sur le territoire que les organisations des partis prennent en considération afin de mobiliser le soutien populaire. Compte tenu de ces considérations, cette analyse se propose d’explorer comment les partis politiques ont-ils adapté leurs structures organisationnelles, traditionnellement vouées à la mobilisation au niveau national afin de fournir des canaux de participation pour les citoyens non-résidents ? Pour y répondre, nous allons nous focaliser sur le cas roumain, traité en tant qu’étude explicative (Yin, 2009), ayant comme but de comprendre quand, comment et pourquoi l’élargissement de la structure organisationnelle des partis a été mise en œuvre. A partir d’une recherche qualitative, l’analyse prend en considération quatre partis parlementaires : le Parti Social-démocrate (PSD), le Parti National Libéral (PNL), le Parti Mouvement Populaire (PMP) et l’Union Sauver la Roumanie (USR). Nous avons volontairement exclu l’Union Démocrate des Magyares de Roumanie (UDMR). N’étant pas enregistré en tant que parti et ayant un programme exclusif de défenses des intérêts de la minorité des magyares, l’UDMR n’a pas les mêmes exigences du point de vue organisationnel et n’est pas directement intéressé par les sièges réservés aux non-résidents . Un cinquième parti avait été initialement intégré dans la recherche, l’Alliance des Libéraux et démocrates (ALDE). Nous n’avons pas réussi à prendre contact avec des représentants du parti pour des interviews et les informations dont nous disposons ne permettraient pas une comparaison équilibrée avec les quatre autres partis.
Une communauté qui n’est plus en transition. Le cas de l’organisation des partis roumains à l’étranger / Sorina Soare; sergiu Gherghina. - In: REVUE INTERNATIONALE DE POLITIQUE COMPAREE. - ISSN 1370-0731. - STAMPA. - 26:(2019), pp. 187-212.
Une communauté qui n’est plus en transition. Le cas de l’organisation des partis roumains à l’étranger
Sorina Soare
;
2019
Abstract
L’organisation est un des angles de recherche privilégiés pour analyser les partis politiques, leur fonctionnement, les relations avec la base, la gestion du recrutement des représentants dans les institutions, etc. La plupart des études prennent comme point (unique) de référence la politique circonscrite au niveau national (Katz & Mair, 2009, 753-754). Or, dans un monde de plus en plus global, il n’y a plus de superposition entre la juridiction territoriale de l’État et les droits (électoraux) de ses citoyens (Lafleur, 2016). Dès lors, si nous prenons en considération la définition classique du parti en tant qu’« ensemble de communautés, une réunion de petits groupes disséminés à travers le pays (sections, comités, associations locales, etc.) liés par des institutions coordinatrices » (Duverger 1951, ed. 1992 : 34), le processus de déterritorialisation de la citoyenneté (et des droit y associés) a potentiellement des conséquences sur le territoire que les organisations des partis prennent en considération afin de mobiliser le soutien populaire. Compte tenu de ces considérations, cette analyse se propose d’explorer comment les partis politiques ont-ils adapté leurs structures organisationnelles, traditionnellement vouées à la mobilisation au niveau national afin de fournir des canaux de participation pour les citoyens non-résidents ? Pour y répondre, nous allons nous focaliser sur le cas roumain, traité en tant qu’étude explicative (Yin, 2009), ayant comme but de comprendre quand, comment et pourquoi l’élargissement de la structure organisationnelle des partis a été mise en œuvre. A partir d’une recherche qualitative, l’analyse prend en considération quatre partis parlementaires : le Parti Social-démocrate (PSD), le Parti National Libéral (PNL), le Parti Mouvement Populaire (PMP) et l’Union Sauver la Roumanie (USR). Nous avons volontairement exclu l’Union Démocrate des Magyares de Roumanie (UDMR). N’étant pas enregistré en tant que parti et ayant un programme exclusif de défenses des intérêts de la minorité des magyares, l’UDMR n’a pas les mêmes exigences du point de vue organisationnel et n’est pas directement intéressé par les sièges réservés aux non-résidents . Un cinquième parti avait été initialement intégré dans la recherche, l’Alliance des Libéraux et démocrates (ALDE). Nous n’avons pas réussi à prendre contact avec des représentants du parti pour des interviews et les informations dont nous disposons ne permettraient pas une comparaison équilibrée avec les quatre autres partis.File | Dimensione | Formato | |
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