L'articolo nasce all'interno del dibattito del gruppo di ricerca su ""Palazzi senza archivio, archivi senza palazzi" del CNRS Nanterre. Le due autrici (un'archeologa non estranea all'uso delle fonti e una filologa non estranea agli scavi) provano a fare un quadro dei rapporti tra palazzi, città, territori e documenti amministrativi tra età protopalaziale e neopalaziale nella Creta minoica. Segue un estratto. Avec les progrès des fouilles et des prospections, le débat a surtout porté sur le caractère du pouvoir politique, particulièrement à l’époque néopalatiale, qui est considérée comme l’apogée de la civilisation minoenne. En admettant que l’histoire de chaque région est différente et que les dynamiques sociopolitiques et économiques doivent être replacées dans leur cadre régional, quel était donc le rôle des palais et, en particulier, celui de Cnossos, site qui est considéré par les archéologues, de manière implicite, comme la «capitale» de l’île pendant l’époque minoenne? L’étude du territoire a souligné l’importance de l’habitat rural, des travaux d’irrigation et des champs, du système de routes, de la gestion des ressources naturelles et agricoles. Cela ne semble pas être un hasard si les trois palais les plus grands ont été bâtis dans les trois grandes plaines agricoles de l’île. Le maillage du territoire est donc une clé importante pour la compréhension historique du phénomène palatial en Crète.’image que nous avons acquise au terme de ce bref récit des deux phases minoennes montre le caractère localisé et régional des formes d’organisation de l’habitat et de l’économie, le tout dans un cadre où les formes d’expression culturelle, artistique et artisanale circulaient activement. Ce caractère localisé et régional est plus évident pendant la période des premiers palais et devient moins clair pendant l’époque néopalatiale, quand un élément «crétois» traverse toutes ces pratiques et ces liens. Les interdépendances entre régions sont quand même plus qu’évidentes dans toutes les périodes minoennes. À toutes les époques, la complexité de la structure sociale et administrative est soulignée par la présence de différents types de «grandes résidences» au coeur des villes et par la diffusion des documents administratifs dans certains de ces édifices. Les « palais », là où ils sont attestés, représentent probablement le centre de la vie sociale, économique et dministrative, mais on ne peut pas du tout éclaircir leurs rapports avec le réseau urbain et le territoire. Le niveau plus strictement politique est encore bien plus difficile à saisir et le débat est ouvert. Surtout pour l’époque néopalatiale, les opinions des spécialistes se divisent entre un caractère encore fragmenté et régional de l’organisation politique et une situation plus unifiée sous le contrôle d’un seul centre, c’est-à-dire Cnossos. En effet, seul le palais de Cnossos est le siège d’une administration plus ou moins continue au long de l’époque proto- et néopalatiale: le site a livré tous les types de documents administratifs crétois de toutes les époques. Une hypothèse très probable est que la situation change au cours même de l’époque néopalatiale, le contrôle de Cnossos s’étendant de façon progressive dans les différentes régions de l’île, ce qui explique la variété des situations mais aussi des traits homogènes observés pendant la période finale (MR IB). C’est dans ce cadre d’unification progressive qu’il faudrait replacer la diffusion des scellés avec des empreintes produites par les mêmes anneaux et la probable existence de différents niveaux administratifs.
Palais, résidences et archives : le maillage des territoires en Crète à l'époque minoenne / Maria Emanuela Alberti. - In: TOPOI ORIENT OCCIDENT. SUPPLÉMENT. - ISSN 1764-0733. - STAMPA. - 16 (2020):(2020), pp. 171-193.
Palais, résidences et archives : le maillage des territoires en Crète à l'époque minoenne
Maria Emanuela Alberti
2020
Abstract
L'articolo nasce all'interno del dibattito del gruppo di ricerca su ""Palazzi senza archivio, archivi senza palazzi" del CNRS Nanterre. Le due autrici (un'archeologa non estranea all'uso delle fonti e una filologa non estranea agli scavi) provano a fare un quadro dei rapporti tra palazzi, città, territori e documenti amministrativi tra età protopalaziale e neopalaziale nella Creta minoica. Segue un estratto. Avec les progrès des fouilles et des prospections, le débat a surtout porté sur le caractère du pouvoir politique, particulièrement à l’époque néopalatiale, qui est considérée comme l’apogée de la civilisation minoenne. En admettant que l’histoire de chaque région est différente et que les dynamiques sociopolitiques et économiques doivent être replacées dans leur cadre régional, quel était donc le rôle des palais et, en particulier, celui de Cnossos, site qui est considéré par les archéologues, de manière implicite, comme la «capitale» de l’île pendant l’époque minoenne? L’étude du territoire a souligné l’importance de l’habitat rural, des travaux d’irrigation et des champs, du système de routes, de la gestion des ressources naturelles et agricoles. Cela ne semble pas être un hasard si les trois palais les plus grands ont été bâtis dans les trois grandes plaines agricoles de l’île. Le maillage du territoire est donc une clé importante pour la compréhension historique du phénomène palatial en Crète.’image que nous avons acquise au terme de ce bref récit des deux phases minoennes montre le caractère localisé et régional des formes d’organisation de l’habitat et de l’économie, le tout dans un cadre où les formes d’expression culturelle, artistique et artisanale circulaient activement. Ce caractère localisé et régional est plus évident pendant la période des premiers palais et devient moins clair pendant l’époque néopalatiale, quand un élément «crétois» traverse toutes ces pratiques et ces liens. Les interdépendances entre régions sont quand même plus qu’évidentes dans toutes les périodes minoennes. À toutes les époques, la complexité de la structure sociale et administrative est soulignée par la présence de différents types de «grandes résidences» au coeur des villes et par la diffusion des documents administratifs dans certains de ces édifices. Les « palais », là où ils sont attestés, représentent probablement le centre de la vie sociale, économique et dministrative, mais on ne peut pas du tout éclaircir leurs rapports avec le réseau urbain et le territoire. Le niveau plus strictement politique est encore bien plus difficile à saisir et le débat est ouvert. Surtout pour l’époque néopalatiale, les opinions des spécialistes se divisent entre un caractère encore fragmenté et régional de l’organisation politique et une situation plus unifiée sous le contrôle d’un seul centre, c’est-à-dire Cnossos. En effet, seul le palais de Cnossos est le siège d’une administration plus ou moins continue au long de l’époque proto- et néopalatiale: le site a livré tous les types de documents administratifs crétois de toutes les époques. Une hypothèse très probable est que la situation change au cours même de l’époque néopalatiale, le contrôle de Cnossos s’étendant de façon progressive dans les différentes régions de l’île, ce qui explique la variété des situations mais aussi des traits homogènes observés pendant la période finale (MR IB). C’est dans ce cadre d’unification progressive qu’il faudrait replacer la diffusion des scellés avec des empreintes produites par les mêmes anneaux et la probable existence de différents niveaux administratifs.File | Dimensione | Formato | |
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