L’article se penche sur la conjoncture eurocommuniste, reconstruisant les caractéristiques essentielles du parcours qui a conduit les principaux partis communistes occidentaux à définir des positions qui tendent à être communes, soulignant leurs limites et leurs difficultés à (re)concevoir un renouveau théorico-politique qui ne soit pas éphémère. En même temps, il est souligné comment le débat sur la stratégie eurocommuniste croise la discussion entre deux intellectuels marxistes importants tels que Louis Althusser et Nicos Poulantzas, sanctionnant un clivage entre la tentative althussérienne de penser l’irréductibilité de la politique à la dimension étatique (relançant le concept de dictature du prolétariat dans une clé anti-réformiste et anti-stalinienne). On retrouve ainsi l’accent mis par Poulantzas sur les aspects matériels et permanents qui innervent l’État et qui l’ont conduit à parier sur une dialectique positive entre démocratie représentative et démocratie directe dans l’optique de la constitution d’un socialisme démocratique. Enfin, il est significatif d’observer comment une série de questions et d’interventions critiques sur l’existence ou la non-existence d’une théorie marxiste de l’État, et sur la relation entre la démocratie et le socialisme, ont caractérisé les positions libérales-socialistes de Norberto Bobbio, précisément au même moment. Elles demandaient une esquisse réaliste de la faisabilité d’un socialisme possible. Une tâche, dans l’ensemble, inachevée, mais toujours aussi urgente
Le moment eurocommuniste : une relecture des positions de Louis Althusser, Nicos Poulantzas et Norberto Bobbio / Girometti, Andrea. - In: CAHIERS DU GRM. - ISSN 1775-3902. - ELETTRONICO. - 22:(2024), pp. 0-0. [10.4000/12sxv]
Le moment eurocommuniste : une relecture des positions de Louis Althusser, Nicos Poulantzas et Norberto Bobbio
Girometti, Andrea
2024
Abstract
L’article se penche sur la conjoncture eurocommuniste, reconstruisant les caractéristiques essentielles du parcours qui a conduit les principaux partis communistes occidentaux à définir des positions qui tendent à être communes, soulignant leurs limites et leurs difficultés à (re)concevoir un renouveau théorico-politique qui ne soit pas éphémère. En même temps, il est souligné comment le débat sur la stratégie eurocommuniste croise la discussion entre deux intellectuels marxistes importants tels que Louis Althusser et Nicos Poulantzas, sanctionnant un clivage entre la tentative althussérienne de penser l’irréductibilité de la politique à la dimension étatique (relançant le concept de dictature du prolétariat dans une clé anti-réformiste et anti-stalinienne). On retrouve ainsi l’accent mis par Poulantzas sur les aspects matériels et permanents qui innervent l’État et qui l’ont conduit à parier sur une dialectique positive entre démocratie représentative et démocratie directe dans l’optique de la constitution d’un socialisme démocratique. Enfin, il est significatif d’observer comment une série de questions et d’interventions critiques sur l’existence ou la non-existence d’une théorie marxiste de l’État, et sur la relation entre la démocratie et le socialisme, ont caractérisé les positions libérales-socialistes de Norberto Bobbio, précisément au même moment. Elles demandaient une esquisse réaliste de la faisabilité d’un socialisme possible. Une tâche, dans l’ensemble, inachevée, mais toujours aussi urgenteFile | Dimensione | Formato | |
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