Envoûtante corporalité : le corps féminin féérique chez Alice Guy

On assiste depuis quelques années à la publication d’œuvres hétéroclites prenant comme inspiration l’histoire d’Alice Guy, première réalisatrice , productrice et directrice de studios de prises de vues de l’histoire du cinéma. Après un roman graphique , plusieurs documentaires et un livre destiné au jeune public , c’est son autobiographie qui a été rééditée en 2022 par Gallimard . Sa carrière internationale inspire de nombreux.ses auteurs.rices, malgré les incertitudes et débats qui portent notamment sur sa filmographie . Le sujet passionne donc, et si cinquante-cinq ans après sa mort Alice Guy suscite un intérêt continu et fécond, bien des aspects de son travail doivent être mieux étudiés, notamment sa carrière française . Nous souhaitons ici proposer une analyse de deux des films les plus connus d’Alice Guy, à savoir La fée aux choux, ou la naissance des enfants de 1900, et Sage-femme de première classe de 1902, afin de recentrer le regard sur le travail effectif de la réalisatrice et non sur les débats quant à sa vie privée ou son historiographie complexe. L’objectif est d’analyser notamment les différentes corporéités dans les fééries d’Alice Guy, à travers leurs fonctions discursives ironiques, sexuelles et humoristiques.