Les gestes rituels et la liturgie baptismale occidentale. L’exemple d’Ambroise de Milan et d’Augustin d’Hippone

La littérature sur la liturgie baptismale a désormais démontré que les gestes rituels et les pratiques du sacrement peuvent être restitués uniquement en mettant en dialogue les sources textuelles et les vestiges matériels. Nombreux et divers ont été les efforts pour définir les actions liturgiques du baptême, soit à partir des textes, soit à partir des traces archéologiques. La difficulté d’une analyse comparée dérive du fait que la liturgie n’est pas unifiée dans les pratiques et que des évolutions dans le temps et des variations dans l’espace se sont produites, aussi au-delà des frontières des familles liturgiques. Les nombreuses transformations des monuments et leur piètre état de conservation assez souvent invitent à la prudence, d’autant plus que la documentation disponible ne permet pas toujours de les replacer dans une chronologie aussi rigoureuse que possible. Avec la conscience de cette limite herméneutique, cet article propose de s’interroger sur les espaces des gestes rituels évoqués par les sources liturgiques à travers l’analyse des vestiges archéologiques, en étudiant en particulier la liturgie ambrosienne, fixée dans les textes mystagogiques d’Ambroise de Milan, et africaine, dont la mission pastorale d’Augustin d’Hippone est, au moins en partie, héritière. La comparaison entre Ambroise et Augustin